Le mois de février aura été bien vide sur ce blog ... C'est que, figurez-vous, je travaille !
C'est par mon amie Audrey que j'ai eu vent de cette opportunité, dont un ami est pilote chez Air Archipels. Cette compagnie, filiale de Air Tahiti, s'occupe des vols privés et des évasanes en Polynésie. Et toute leur gestion interne est faite sous excel. La compagnie compte 17 pilotes et doit s'adapter à des horaires souvent imprévisibles. J'interviens donc pour faciliter tous les calculs de temps de service des pilotes. Je profite des siestes et des soirées pour m'y consacrer. Mais du coup, blog et couture restent au fond du tiroir ...
Par où commencer pour raconter un mois complet ?
Fin janvier, grâce à Top Dive, a mûrie l'idée d'un changement de plan pour la fin de notre séjour. A l'origine, on voulait découvrir les différents archipels pendant les congés de Guillaume. Etant donné les difficultés qu'il rencontre à obtenir ses congés, on a donc opté pour un prolongement de 2 mois de notre séjour dont un itinéraire d'un mois dans 3 archipels pour finir en beauté. Ce qui nous fait rentrer en métropôle début juin au lieu de début avril et nous laisse donc 3 mois pour organiser tout ça.
Il aurait été inconcevable pour moi de passer plus d'un an en Polynésie en restant "enfermée" à Moorea et sans pouvoir découvrir les autres archipels. Je suis contente qu'on fasse ce voyage en fin de séjour, maintenant que l'on connait mieux la culture locale. Les Marquises et les Australes sont des archipels assez différents culturellement. Par exemple, on y parle une autre langue ... Les traditions sont mieux conservées qu'ici. Et dans l'île de Rapa aux Australes, c'est le conseil des 7 sages qui prend toutes les décisions internes à l'île.

Voici donc notre parcours : départ le 5 mai vers les Marquises sur les îles de Nuku Hiva et Hiva Oa. Puis une halte sous-marine à Rangiroa, temple de la plongée ... La famille Mollaret nous rejoint pour une excursion à Raivave dans les Australes puis à Fakarava dans les Tuam' (comme on dit ici) où notre ami Crevette viendra aussi chausser ses palmes.
Le 7 juin, nous embarquons tous les 8 vers l'Hexagone.
Je regrette un peu que Titouan ne participe pas aux fêtes de fin d'année de son école. J'aurais aimé voir ça aussi, tant pis.
On ne rentre pas à regrets. Nous sommes contents de notre année, nous avons découverts beaucoup de choses, rencontrés des personnes vraiment sympas, les enfants ont adoré vivre dehors. Pour ma part, cela a quand même été une année d'isolement. Moorea est une petite île où les activités sont centrées autour du tourisme, on tourne vite en rond. Enfin, nous n'en sommes par à l'heure du bilan. J'ai un mois de péripéties à vous narrer ...
Début février, nous nous sommes consacrés entièrement aux préparatifs de notre voyage. Nous sommes allés 3 jours d'affilée à Air Tahiti, nous avons fait un tour au Salon du Tourisme. Au final, tous les vols et hébergements sont réservés. Vivement le mois de mai ! Avec beaucoup moins d'entrain, nous avons commencé les préparatifs de notre départ définitif. La première étape a été de vendre les voitures. Nous avons essayé de rendre la 106 attractive, ce qui a fort bien marché puisque nous l'avons vendu en 3 jours. Sur un tel succès, nous avons levé le pied et nous en sommes toujours là.
Pour varier un peu de l'eau et du bleu, je suis retournée avec Albin dans la forêt en baie d'Oponohu, sur le chemin des ancêtres. C'est un chemin qui relie plusieurs sites archéologiques. Depuis notre dernière ballade, j'ai appris que ces grands arbres au tronc si particulier sont des mappé, sorte de châtaigniers dont les fruits servent à concocter des mappé chauds, bien sûr !
Petite parenthèse sur l'état des routes à Moorea, qui ne sont pas entretenue depuis plus de 20 ans. Enfin je parle des routes, mais il n'y en a qu'une. Voici donc la route principale ! Après 2 jours de pluie, les trous patiemment remplis de terre se vident et nous offrent quelques séances de slalom ...
Titouan a fait sa photo de classe à l'école. Ici, la coutume veut que les enfants portent des couronnes et colliers végétaux à cette occasion. Popa bien naïve, je pensais que tous les polynésiens étaient experts en confection de couronne à fleurs. Quelle ne fut pas ma surprise ! Autant ma voisine du haut que ma voisine du bas m'ont avoué les acheter toutes prêtes. Grosse déception. J'ai finalement été dirigée vers une maman de l'école avec qui nous avons passé notre mercredi matin pour réaliser la couronne de Titouan.
Tout ça pour que Titouan la casse en l'essayant à ses copains et ne la porte pas sur la photo de classe. Les enfants sont ingrats. Heureusement, j'avais quand même demandé à Titouan de prendre la pose 2 petites secondes avant de partir pour l'école. Le jour de la photo de classe était un peu jour de fête à l'école. Tous les enfants étaient magnifiques, les parents ne partaient pas et voulaient être présents au moment de la photo pour s'assurer que les couronnes soient bien en place, mais la directrice nous a gentiment mis dehors. Nous n'avons pas encore vu la photo ...

Dans les dernières trouvailles de Top Dive, je vais vous parler des permanences au Hilton. Tous les soirs depuis mi-février, de 17h15 à 19h, les moniteurs de Top Dive tiennent un stand à proximité du bar pour appâter les clients. Comme ils ne sont que 2 moniteurs, Guillaume y va 3 à 4 fois par semaine. Ces jours-là, si tout est rincé, rangé, regonflé et préparé pour le lendemain matin, il peut rentrer à 16h et repartir à 17h pour le Hilton. Sinon, il y va directement et fait une journée de 12h et accessoirement voit les enfants 1/2h le matin et 1/2h le soir.
Du coup, pendant les vacances, nous y sommes allés tous les 4, et pendant que Guillaume attendait Godo, on a fait les fous sur le ponton aux oiseaux, on a profité de la plage.
Albin a entamé sa période du NON ...
Titouan s'est senti l'âme d'un grand coiffeur à la mode ...
Hormis ces quelques anecdotes, le quotidien varie peu. Les Tipaniers ou Notre Dame de Fatima quand la chaleur nous pousse à l'eau, des soirées avec des copains, des journées à Tahiti pour les démarches administratives, les activités manuelles les jours de pluie ...
J'essaierai d'être plus assidue en mars.