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lundi 6 avril 2015

Une coco et 43 chandelles

Il y a quelques jours, Titouan a trouvé une noix de coco germée sur la plage. C'est d'ailleurs pour cette raison que les îles tropicales sont remplies de cocotiers. Les coco tombent à la mer, flottent, sont portées par le courant, s'échouent sur une plage, germent, poussent, deviennent cocotiers et le cycle recommence ... En même temps, on se doutait bien que dans le cas des cocotiers, les graines n'étaient pas portées par le vent !


Bref, j'avais promis à Titouan qu'on planterait sa coco pour qu'elle se transforme en grand cocotier. Je me suis armée de mon coupe coupe multi-tâches, Titouan et Albin de leurs pelles de plage et nous avons choisi l'endroit idéal au fond du jardin. Comme il n'avait pas plu depuis un petit moment et que de grosses pierres étaient au rendez-vous, la tâche était plus sportive que ce que je ne l'avais imaginé. Heureusement, la motivation des garçons était contagieuse.


C'est ainsi que Titouan et Albin ont planté un cocotier pour l'anniversaire de leur papa, à l'autre bout du monde.
Guillaume a soufflé sa première bougie polynésienne, à 1 mois de notre départ de Moorea et de notre grand voyage, comme nous avons pris l'habitude de l'appeler.


Les prochaines bougies seront soufflées par Albin à Nuku Hiva, le jour de notre arrivée aux Marquises ...

jeudi 2 avril 2015

Hilton by night

Guillaume continue ses permanences, assez peu fructueuses, au Hilton de 17h15 à 19h.
Nous avons profité des vacances pour y aller en famille. Pendant que Guillaume patientait nonchalamment derrière son pupitre, nous sommes partis tous les 3 nous cacher derrière le ponton du Hilton. Ici, les plages des hôtels sont payantes, la Polynésie est un gouffre financier pour les touristes !
Les garçons avaient comme consigne de ne pas faire de bruit pour éviter qu'on soit banni du Hilton, ils l'ont à peu près respectée.

Les journées étant vraiment chaudes en ce moment, un plongeon de fin d'après-midi est toujours apprécié. A cette heure-ci, plus besoin de crème, de lycra, ni de chapeau, on pose les sacs, on enfile les maillots et on se jette à l'eau !

Contrairement à la métropole, ici les jours raccourcissent. A 18h30, il fait totalement nuit.
On remonte sagement soutenir Guillaume, attaqué de toutes parts par les moustiques, seuls êtres à remarquer et apprécier sa présence. On essaie de se faire aussi discrets que possible, mais je pense que nos savates ensablés, nos tee-shirts mouillés et nos cheveux salés nous trahissent au milieu des clients fraîchement douchés et apprêtés pour aller dîner aux chandelles ...

Ecole ouverte

En ce moment, ce sont les vacances scolaires de Pâques.
Deux semaines sans école ... mais pas tout à fait.

Pour la première année, l'école de Papetoaï organise l'école ouverte les matinées de la première semaine de vacances. Sur le thème des traditions polynésiennes, une dizaine d'ateliers est proposée aux enfants : chant, danse, cuisine, tressage, contes et légendes, arts visuels, sport et jeux de stratégie.
Les enfants sont regroupés par âge et participent à tous les ateliers. Les intervenants, enseignants ou parents, adaptent donc leur activité à chaque groupe.

Le dernier jour, les parents étaient autorisés à assister aux ateliers, on a même eu droit à quelques démonstrations de chant et de tamuré : la base de la danse polynésienne.
Atelier cuisine : salade de fruits ;
séchage des tatoos faits en arts visuels
Titouan était ravi, d'autant plus que toutes les activités ont eu lieu dans l'école des grands. Son seul regret a été d'être séparé de ses copains de classe pour aller dans le groupe de l'année d'après. Il a ramené un grand panier et une crevette tressés, de beaux dessins inspirés des tatouages et une bonne dose de fatigue.
Course
En fond : récupération des niau (feuilles de palmiers)
pour le tressage
L'école ouverte n'a duré que 4 jours car ici le vendredi saint est férié, cela a été un succès pour tout le monde, organisateurs et enfants !

Le saut à la corde, version Bambou

mardi 24 mars 2015

Ballade de fin de journée

En ce moment, il fait très chaud l'après-midi. A quelques choses près, on vit à la mode beatnik : à moitié nus et une fleur dans les cheveux.



Bref ... La voisine derrière chez nous a un petit fils de 2 ans, Toïti, un superbe tahitien aux yeux verts. Quand il entend les 2 petits franis (*français*) faire les fous dans le jardin, il vient les chercher pour partager une petite baignade dans sa grande piscine gonflable.


Ce soir, les plans ont un peu changé. Pour finir de les fatiguer, on a marché sur la plage. Une plage "privée" chez l'autre mamie de Toïti, du même côté que les tipaniers. J'adore toute cette côte de Moorea.

Les garçons se sont mis à l'eau, ils ont fait la course sur le sable. Titouan a retrouvé son copain de classe Mahinui, qui se baignait avec ses parents.


La lumière était superbe, l'eau toujours aussi chaude. Une tatie de Toïti lavait son poisson dans le lagon, une raie est venue trouver quelques restes.


Les belles choses sont parfois si simples ...

dimanche 22 mars 2015

Les dauphins de l'Intercontinental

Dimanche matin, le temps était un peu couvert et très venté, peut-être un reste de Pam ...
Du coup, on est retourné voir les dauphins de l'Intercontinental. Il faut en profiter avant de rentrer !



On est arrivé pendant une animation, on a donc eu droit à un petit saut.


On s'est baladé un peu dans les allées où les garçons ont dévoilé leurs multiples personnalités. De vrais psycho-pouêt !



dimanche 8 mars 2015

Dans les champs

Samedi, nous sommes allés pique niquer à Temae. Titouan est resté dans l'eau, il s'est fait peur fasse à une grosse murène. Je l'ai accompagné un long moment. Il préfère rester dans les zones où il a pied, mais ça suffit pour croiser de beaux poissons et même de gros balistes titans.
Evidemment, le soleil ne nous a pas épargné.

Du coup, dimanche, bien que le soleil soit toujours au rendez-vous, j'ai préféré éviter la plage.
Moorea fait beaucoup de culture d'ananas. Même ici, les normes sont de rigueur et les ananas doivent atteindre un certain calibre pour être vendus. Les plus petits ananas ne sont pas récoltés et restent dans les champs.
Nous sommes donc libres de venir nous servir ... et nous ne nous en sommes pas privés.


Derrière le ranch où Titouan avait fait sa petite ballade équestre, sur les hauteurs volcaniques, les champs sont nombreux. Nous avons donc empruntés les sentiers au milieu des champs tous les 3 à la recherche des petits ananas abandonnés.


Albin n'est pas rassuré en ballade et veut toujours tenir la main de quelqu'un. Heureusement, la main de Titouan est aussi efficace que la mienne ...





 Voici donc notre petite récolte. Nous avons dégusté les 2 petits au goûter !

dimanche 1 mars 2015

Février sera toujours si court

Le mois de février aura été bien vide sur ce blog ... C'est que, figurez-vous, je travaille !
C'est par mon amie Audrey que j'ai eu vent de cette opportunité, dont un ami est pilote chez Air Archipels. Cette compagnie, filiale de Air Tahiti, s'occupe des vols privés et des évasanes en Polynésie. Et toute leur gestion interne est faite sous excel. La compagnie compte 17 pilotes et doit s'adapter à des horaires souvent imprévisibles. J'interviens donc pour faciliter tous les calculs de temps de service des pilotes. Je profite des siestes et des soirées pour m'y consacrer. Mais du coup, blog et couture restent au fond du tiroir ...


Par où commencer pour raconter un mois complet ?
Fin janvier, grâce à Top Dive, a mûrie l'idée d'un changement de plan pour la fin de notre séjour. A l'origine, on voulait découvrir les différents archipels pendant les congés de Guillaume. Etant donné les difficultés qu'il rencontre à obtenir ses congés, on a donc opté pour un prolongement de 2 mois de notre séjour dont un itinéraire d'un mois dans 3 archipels pour finir en beauté. Ce qui nous fait rentrer en métropôle début juin au lieu de début avril et nous laisse donc 3 mois pour organiser tout ça.
Il aurait été inconcevable pour moi de passer plus d'un an en Polynésie en restant "enfermée" à Moorea et sans pouvoir découvrir les autres archipels. Je suis contente qu'on fasse ce voyage en fin de séjour, maintenant que l'on connait mieux la culture locale. Les Marquises et les Australes sont des archipels assez différents culturellement. Par exemple, on y parle une autre langue ... Les traditions sont mieux conservées qu'ici. Et dans l'île de Rapa aux Australes, c'est le conseil des 7 sages qui prend toutes les décisions internes à l'île.


Voici donc notre parcours : départ le 5 mai vers les Marquises sur les îles de Nuku Hiva et Hiva Oa. Puis une halte sous-marine à Rangiroa, temple de la plongée ... La famille Mollaret nous rejoint pour une excursion à Raivave dans les Australes puis à Fakarava dans les Tuam' (comme on dit ici) où notre ami Crevette viendra aussi chausser ses palmes.
Le 7 juin, nous embarquons tous les 8 vers l'Hexagone.
Je regrette un peu que Titouan ne participe pas aux fêtes de fin d'année de son école. J'aurais aimé voir ça aussi, tant pis.

On ne rentre pas à regrets. Nous sommes contents de notre année, nous avons découverts beaucoup de choses, rencontrés des personnes vraiment sympas, les enfants ont adoré vivre dehors. Pour ma part, cela a quand même été une année d'isolement. Moorea est une petite île où les activités sont centrées autour du tourisme, on tourne vite en rond. Enfin, nous n'en sommes par à l'heure du bilan. J'ai un mois de péripéties à vous narrer ...

Début février, nous nous sommes consacrés entièrement aux préparatifs de notre voyage. Nous sommes allés 3 jours d'affilée à Air Tahiti, nous avons fait un tour au Salon du Tourisme. Au final, tous les vols et hébergements sont réservés. Vivement le mois de mai ! Avec beaucoup moins d'entrain, nous avons commencé les préparatifs de notre départ définitif. La première étape a été de vendre les voitures. Nous avons essayé de rendre la 106 attractive, ce qui a fort bien marché puisque nous l'avons vendu en 3 jours. Sur un tel succès, nous avons levé le pied et nous en sommes toujours là.


Pour varier un peu de l'eau et du bleu, je suis retournée avec Albin dans la forêt en baie d'Oponohu, sur le chemin des ancêtres. C'est un chemin qui relie plusieurs sites archéologiques. Depuis notre dernière ballade, j'ai appris que ces grands arbres au tronc si particulier sont des mappé, sorte de châtaigniers dont les fruits servent à concocter des mappé chauds, bien sûr !



Petite parenthèse sur l'état des routes à Moorea, qui ne sont pas entretenue depuis plus de 20 ans. Enfin je parle des routes, mais il n'y en a qu'une. Voici donc la route principale ! Après 2 jours de pluie, les trous patiemment remplis de terre se vident et nous offrent quelques séances de slalom ...


Titouan a fait sa photo de classe à l'école. Ici, la coutume veut que les enfants portent des couronnes et colliers végétaux à cette occasion. Popa bien naïve, je pensais que tous les polynésiens étaient experts en confection de couronne à fleurs. Quelle ne fut pas ma surprise ! Autant ma voisine du haut que ma voisine du bas m'ont avoué les acheter toutes prêtes. Grosse déception. J'ai finalement été dirigée vers une maman de l'école avec qui nous avons passé notre mercredi matin pour réaliser la couronne de Titouan.
Tout ça pour que Titouan la casse en l'essayant à ses copains et ne la porte pas sur la photo de classe. Les enfants sont ingrats. Heureusement, j'avais quand même demandé à Titouan de prendre la pose 2 petites secondes avant de partir pour l'école. Le jour de la photo de classe était un peu jour de fête à l'école. Tous les enfants étaient magnifiques, les parents ne partaient pas et voulaient être présents au moment de la photo pour s'assurer que les couronnes soient bien en place, mais la directrice nous a gentiment mis dehors. Nous n'avons pas encore vu la photo ...


Dans les dernières trouvailles de Top Dive, je vais vous parler des permanences au Hilton. Tous les soirs depuis mi-février, de 17h15 à 19h, les moniteurs de Top Dive tiennent un stand à proximité du bar pour appâter les clients. Comme ils ne sont que 2 moniteurs, Guillaume y va 3 à 4 fois par semaine. Ces jours-là, si tout est rincé, rangé, regonflé et préparé pour le lendemain matin, il peut rentrer à 16h et repartir à 17h pour le Hilton. Sinon, il y va directement et fait une journée de 12h et accessoirement voit les enfants 1/2h le matin et 1/2h le soir.
Du coup, pendant les vacances, nous y sommes allés tous les 4, et pendant que Guillaume attendait Godo, on a fait les fous sur le ponton aux oiseaux, on a profité de la plage.




Albin a entamé sa période du NON ...


Titouan s'est senti l'âme d'un grand coiffeur à la mode ...



Hormis ces quelques anecdotes, le quotidien varie peu. Les Tipaniers ou Notre Dame de Fatima quand la chaleur nous pousse à l'eau, des soirées avec des copains, des journées à Tahiti pour les démarches administratives, les activités manuelles les jours de pluie ...


J'essaierai d'être plus assidue en mars.

mardi 20 janvier 2015

Ia orana i te matahiti api 2015

Bienvenue à la nouvelle année

Notre Dame de Fatima
Voici donc la plage derrière l'église Notre Dame de Fatima. Pur coin de paradis, très intime, où les familles polynésiennes viennent se retrouver le week-end. Les enfants jouent, les parents discutent et boivent l'apéro assis dans 40cm d'eau. L'éternel aplat turquoise du lagon, rehaussé par les mouvements de l'océan ...
Avec son petit équipement, Titouan longe la plage et croise parfois une raie curieuse. Souvent peureuse, elle fait vite demi-tour. Albin prend appui sur ses bras et joue à battre des pieds.
C'est une plage silencieuse ou seuls retentissent les rires des enfants et les bruits de vagues. La lumière y est douce, à l'ombre d'un grand arbre à kavas.




Chaudes journées de janvier

Malgré la saison des pluies, Janvier nous a offert de chaudes journées ensoleillées. Quand on ne va pas se rafraîchir à la mer, on installe la piscine à l'ombre d'un bâche. Les enfants s'inventent des jeux de pirates, de plongeurs tandis nous nous activons dans la maison.


Cerf-volant vole

La plage des tipaniers est très prisée par les kyte-surfers. C'est donc l'endroit idéal fait faire flotter le cerf-volant au dessus des cocotiers. Titouan a vite compris la technique et c'est encore plus agréable les pieds dans l'eau.
Un jour sans vent, des enfants d'une dizaine d'années jouaient au ballon dans l'eau. Titouan a demandé à les rejoindre, il a été admis dans le jeu sous la dénomination de "petit". Au bout d'un certain temps, il s'est affirmé : "Je ne m'appelle pas petit, je m'appelle Titouan, T.I.T.O.U.A.N. !"


Promenade équestre

Sur la route des ananas, perdu dans les hauteurs de Moorea, un ranch regroupe une bonne dizaine de chevaux. Titouan avait envie d'une ballade et nous le rappelait régulièrement. Nous avons donc profité des vacances pour y aller tous ensemble. A cause du temps menaçant, on a marché une demi heure autour des champs d'ananas. On s'est retrouvé au milieu de l'ancien cratère dans un paysage impressionnant. Titouan était ravi et Albin admiratif de son frère. Il a pu partager la monture de son frère pour la fin de la ballade, fier comme un coq et Titouan très protecteur.





Au centre du volcan



Je suis Charlie

La nouvelle nous est parvenue à notre réveil le lendemain matin. Nous avons suivi les évènements par internet, totalement abasourdis par toute cette haine. Malgré la distance, il a été difficile de penser à autre chose, les pensées se sont bousculées dans nos têtes pendant plusieurs jours. Les rassemblements aux 4 coins du monde nous ont émus. Lorsque nous avons vu qu'un rassemblement était organisé à Moorea, il était évident pour nous qu'il fallait y aller, pour partager cette indignation et nos émotions. C'est donc sur la plage que nous avons rejoint une quarantaine de personnes vêtues de noir. Nous avons fait une minute de silence avant d'être chassés par une forte pluie. Sur le sable, nous avons tracé le désormais célèbre "Je suis Charlie", orné de branches, coquillages, fleurs et pierres. Depuis son voilier, un homme nous a rejoint sur son paddle, puis est a fait vhemin inverse sous la pluie battante.