vendredi 29 mai 2015

Raivavae du 22 au 29 mai

Les Australes forment l'archipel le plus au sud de la Polynésie. Il est composé de 5 îles hautes : Rurutu, Tubuaï, Rapa, Raivavae et Rimatara. Les liaisons aériennes sont assez récentes et cet archipel est vraiment isolé du reste de la Polynésie.
Le climat est bien plus frais, les traditions sont encore différentes, mais l'espace est vraiment très petit et la population très peu nombreuse.


Pour cette nouvelle semaine de vacances, Vincent, Pascale et Manon étaient de la partie avec un trajet  Cosnes-sur-Loire, Raivavae bien bien long !
Cela faisait longtemps que l'on préparait leur venue, les plans ont changé 1000 fois selon les dispos, les envies ou les budgets ...
C'est donc avec grande impatience que nous attendions cet épisode de notre voyage !

23 mai : promenade

Sur place, nous n'avions aucun moyen de locomotion, hormis les vélos mais sans siège enfant ... ce qui impliquait donc de faire soit des déplacements à pied, soit des déplacements sans enfant en se relayant pour la garde.
Pour le premier jour, nous avons opté pour une visite des environs à pied, avec poussette et chariot pour les enfants, qui se fatiguent si vite !

Quelques centaines de mètres après le départ, nous avons perdu une roue. Il a fallu bricoler une solution de dépannage à coups de pierre. Cette ballade a donc été plutôt courte.

24 mai : balades sur Raivavae

Le lendemain, nous avons choisi de pique niquer un peu plus loin. Nous sommes en demi pension, donc nous gérons nous même nos repas de midi. Heureusement, il y a une petite épicerie juste à côté de notre logement et nous trouvons de quoi préparer des repas froids.


La météo est plus fraîche que dans les autres archipels de la Polynésie et c'est vraiment flagrant. C'est la première fois que l'on dort avec des couvertures ou que l'on porte des manches longues en journée !

L'après-midi, les hommes s'occupent des enfants et nous partons faire le tour de l'île avec Pascale en vélo. On choisit de couper par la route qui traverse l'île afin d'avoir une vue de haut. L'atmosphère est fraiche et humide, la végétation est sensiblement différente de Moorea.
Au détour d'un croisement, on fait le plein de pamplemousses que personne ne ramasse et qui pourrissent sur place.

Tout est très bien entretenu, les jardins sont bien décorés, les maisons sont rénovées, peintes. On croise très peu de personnes de ce côté de l'île, on est à l'opposé par rapport à l'aéroport et cette zone est vraiment peu peuplée.



Le lagon est toujours aussi beau, grâce à ce sable blanc qui offre ces magnifiques teintes de turquoise. On trouve beaucoup plus de zones sauvages, rien n'est dédié au tourisme sur cette île.




Nous sommes du bon côté de l'île pour profiter du coucher de soleil. Ici, la plage n'est pas un lieu de détente pour les polynésiens, comme à Moorea ou Tahiti. On ne croise donc personne sur les plages, elle est toute à nous et les hommes en profitent autant que les enfants.





25 mai : excursion motu Piscine

Nous avons attendu avec impatience que les conditions météo soient optimales pour faire cette excursion, quasiment la seule proposée sur place.
Comme à Rangiroa, il s'agit d'une excursion sur un motu privé et inhabité, sur la barrière de corail, donc à la frontière entre le lagon et l'océan. Du fait de son éloignement de l'île principale, on y trouve d'avantage de faune et de flore sous-marine, on peut s'y régaler avec un masque et un tuba et nos hôtes nous concoctent un pique-nique gargantuesque à base de spécialités locales dont on ne se lasse jamais !

Le motu est minuscule. On en fait le tour en 30 minutes à peine en crapahutant sur les rochers. Côté océan, le décors n'est plus du tout le même, l'eau se fonce et le sable est remplacé par cette roche noire, sûrement volcanique mêlée aux coraux.
Vue sur l'océan
Passage ente l'océan et le lagon
Rencontre avec un poulpe (au fond, à gauche)
Côté Lagon, 100% authentique

Éléonore nous a ensuite conduits au fameux motu Piscine, qui doit son nom au fait que 2 bandes de sable forment une petite piscine à l'intérieur du lagon. Il y a peu de profondeur, 1,50 mètres au maximum, ce qui réchauffe un peu la température de l'eau. Ne l'oublions pas, ici, les températures sont plus fraîches que ce à quoi nous étions habitués ...
Il y a un léger courant qui nous berce, le sable blanc et les cocotiers à perte de vue.


L'intérieur du motu est peuplé de pins et de sangliers, sauvages bien sûr. Le sol est entièrement retourné par les sangliers en recherche de nourriture, et quand on constate le carnage qu'ils provoquent, on est content de ne pas en croiser !

26 mai : rando sur les crètes

Ce matin là, Guillaume a eu le grand privilège de s'occuper seul des 3 tamarii. Accompagnés d'un guide et d'un autre pensionnaire, Pascale, Vincent et moi sommes allés profiter de la vue depuis les crêtes.
Nous avons commencé par monter par la forêt, très humide à cause des journées précédentes plutôt pluvieuses. Puis arrivé un moment, plus aucun arbre. Il a fallu monter encore un peu pour arriver au sommet et nous avons suivi la crête un long moment, jusqu'au bout ... Le bout du monde ...


Sur le chemin, des orchidées sauvages, des ruches, des chèvres sauvages chassées pour les grandes occasions entre hommes. Et bien sûr, toujours et encore les mille dégradés de bleu, la barrière de corail qui marque la frontière entre le lagon et l'océan, entre le turquoise et le bleu profond.


27 et 28 mai

Difficile de se souvenir de tout, c'était il y a presque 2 ans, de nombreux détails se sont échappés. A vrai dire nous avons trouvé le temps un peu long à Raivavae, la météo n'a pas été très clémente non plus, le manque de locomotion n'a rien arrangé, nous étions très dépendants de notre hôte.

Pêle-mêle, voici quelques souvenirs éparpillés sur la semaine.
Eléonore nous a concocté de très bons plats, essentiellement avec les produits locaux. Le taro a été cuisiné en gratin, en compote, en soupe ... Les crêpes pouvaient être à base de bananes. Nous avons mangé beaucoup de poisson bien sûr, de savoureux poissons crus au lait de coco, avec du thon ou autre ...
Nous avons vu des bébés cochons tout juste nés, tout lisses alors que les adultes étaient énormes et couverts de poils noirs. A notre point de départ de la randonnée des crêtes, notre guide nous a donné un bout de bois de sental, je le garde précieusement espérant pourvoir profiter de son odeur jusqu'à la nuit des temps, et mes replonger dans ces derniers instants polynésiens comme aspirée par la magie d'Alice au pays des Merveilles.
Nous logions tout près d'une église. Un des premiers soirs, un soir de pluie, nous avons entendu des chants qui en provenaient. Comme il s'agissait juste d'une répétition, nous nous sommes installées sur les banc du fond. Je me souviens de la langue encore différente, des couleurs portées, de cette autre vision de l'église que celle qui est vécue en Métropole.
Un autre jour, la paroisse de notre village recevait d'autres paroisses de l'île. C'était une grande fête qui est organisée à tour de rôle par les différentes paroisses. A chacun ses tenues et ses tissus assortis, femmes et hommes sont vêtus de tissus fleuris avec beaucoup de fierté. Il avait fallu préparer beaucoup de cochons, de légumes. C'était toute une logistique mise au point depuis des semaines pour que la paroisse reçoive comme il se doit ses semblables.

jeudi 21 mai 2015

Rangiroa du 17 au 21 mai

Changement total de décor pour les 4 jours qui ont suivi avec des milliers de teintes de bleu, et une végétation plutôt désertique. Ici, mis à part des cocotiers, rien ne pousse, pas de manguiers, de rares bananiers. Le sol corallien n'est pas propice à la verdure.


17 mai : atterrissage à Rangiroa

Nous devions être hébergés chez une ancienne collègue Top Dive, mais elle a quitté la Polynésie début mai pour la Nouvelle Zélande.
Nous avons donc opté pour une petite pension sans prétention mais à proximité de la passe de Tiputa où les dauphins aiment jouer à sauter lorsque le courant est sortant, en fin de journée.


19 mai : the 6 passengers

Evidemment, le principal motif de notre venue à Rangiroa est la plongée ! Top Dive y détient bien un club mais nous avons préféré les services de Six Passengers.



Le cadre du club est somptueux avec une petite plage attenante. Nous avons donc pu en profiter toute la matinée pendant que Guillaume était en plongée. Karine et Lionel nous avaient donné les coordonnées d'amis sur place, avec qui nous avons échangé des tours de garde d'enfants pour que chaque couple puisse plonger ensemble.


20 mai : le lagon bleu

Quand on ne plonge pas à Rangiroa, il existe une excursion incontournable : la lagon bleu.
On part pour la journée, on traverse le lagon en bateau et on arrive sur les petits motu.



 Le lagon, à cet endroit, est très peu profond, on peut marcher sur des dizaines de mètres avec de l'eau sous les genoux. L'eau est transparente et le sable blanc lui donne cette couleur turquoise qui nous est maintenant si familière. Les enfants peuvent donc patauger avec délice ... au milieu des requins pointe noire.
On en compte des dizaines, ils ne sont pas bien grand, un mètre maximum et leur aileron est bordé de noir ce qui leur a donné leur nom. Ce sont les mêmes que l'on voyait en grand nombre à Moorea.




Pendant que l'on profite de ce paysage paradisiaque, que l'on fait le plein d'images tropicales avant notre retour, toute l'équipe de l'excursion nous concocte un pique-nique de luxe. On retrouve bien sûr notre cher poisson cru au lait de coco, ainsi que du pain coco cuit sur place.
Les plats sont tressés sur le moment avec des feuilles de palme, j'en profite pour apprendre car je n'ai jamais eu l'occasion de le faire jusque là.




Lorsque la journée touche à sa fin, nous remontons à bord du bateau mais nous marquons une petite pause pour donner nos restes aux carnivores des environs : pointes noires et requins citrons.
Sur le chemin du retour, le capitaine fait un petit détour par la passe d'Avatoru où je me mets à l'eau en palme-masque-tuba. Sans effort, portée par le courant, je dérive en douceur dans la passe où une fois encore la faune et la flore sous-marines sont exceptionnelles.


21 mai : la presqu'île de Tiputa

Notre de départ de Rangiroa est prévu en milieu d'après-midi. Cela nous laisse donc un peu de temps pour visiter l'atoll.
Nous décidons de nous balader sur la presqu'île de Tiputa, de l'autre côté de la passe. Une course de va'a était organisée côté lagon, il y avait quelques stands et animations. Nous avons rapidement traversé le village pour arriver côté océan

Tiputa, côté océan

Tiputa, côté lagon

L'atoll de Rangiroa vu du ciel
Notre seul regret à Rangiroa aura été la pension où les gens n'étaient pas très chaleureux. On a adoré les plongées et le lagon bleu, les quelques artisans qui travaillent avec si peu ...

samedi 16 mai 2015

Hiva Oa du 12 au 16 mai

Avec "Les Marquises" de Jacques Brel en fond sonore, je poursuis le récit de notre voyage. Car c'est précisément dans son île d'adoption que nous avons ensuite fait escale.

Nous logions cette fois-ci chez l'habitant, dans une famille mixte (un popa' et une marquisienne tatouée jusque derrière les oreilles). Il nous a parlé du bon vieux temps, des magouilles locales, de son intégration en tant que légionnaire étranger.

13 mai : visite de Atuona

Atuona est la ville principale de Hiva Oa. On peut y visiter le centre culturel dédié à Brel et Gauguin, monter au cimetière, se balader simplement jusqu'au centre artisanal ou pousser jusqu'aux camionnettes des vendeuses de légumes et de poisson. Là bas, le kilo de thon rouge est à 3,50€, les cultures sont variées grâce aux plateaux un peu abrités.

Nous avons commencé par le Centre Culturel. L'espace Jacques Brel se limite à un hangar qui abrite Jojo, l'avion que Brel utilisait pour ravitailler l'île. Très peu de détails sur la vie de Brel à Hiva Oa, l'exposition est plus dédiée à l'avion, comment l'association l'a retrouvé et rénové.
On apprend aussi que Jacques Brel a ramené 2 projecteurs pour créer un petit cinéma dans le village.

Les garçons étant peu favorables à la visite de musées, nous avons remis l'exposition sur Gauguin à plus tard. Malheureusement, nous n'avons pas trouvé le temps d'y revenir par la suite. C'est donc un excellent prétexte pour y retourner !
Nous avons donc entrepris une petite marche jusqu'au cimetière, sur les hauteurs de Hiva Oa. Le village est très escarpé, on monte tout de suite dans les montagnes. C'est ici que sont enterrés Brel et Gauguin. Leurs tombes, toutes simples, en pierres, sont décorées de cailloux portant des messages ou des dessins, de fleurs de tiare et de frangipaniers, renouvelés tous les jours ou presque par les touristes de passage.

La tombe de Jacques Brel
Tombe de Gauguin
Vue depuis le cimetière
Notre pique-nique quotidien s'est vu menacé par la pluie. Nous nous sommes abrités dans le salon de thé de notre logeuse, qui partage son local avec un tatoueur. Nous avons croisé Corail, la plus jeune fille de nos hôtes, qui venait rejoindre sa mère en sortant de la bibliothèque.

Salon de thé et de tatouage

14 mai : visite de l'île de Tahuata

Tahuata est une île au sud ouest de Hiva Oa, on y accède en bateau. C'est une île qui a beaucoup de charme, mais la visite était très touristique. Notre parcours était semé de vendeurs d'artisanat qui étaient prévenus de notre arrivée et qui pliaient sitôt que nous étions passés. La grande spécialité de l'île est la sculpture d'os de vache, de chèvre ou d'espadon.


Pour manger, nous étions installées dans une des rares baies dotées de formations coralliennes, ce qui donne ce sable blanc et cette eau turquoise.
Titouan est maintenant totalement confiant dans l'eau. Quelques semaines auparavant, il était impossible de marcher dans une zone où il n'avait pas pied en le portant. Ce jour-là, il sautait des épaules de Guillaume !


 15 mai : tour de Hiva Oa

Durant notre week-end à Hiva Oa avait lieu le marathon : 42 km dans les montagnes marquisiennes. Honnêtement, je ne suis pas sûre qu'il y avait du plat, hormis l'arrivée dans le stade.
Les coureurs sont partis à 5h du matin de l'autre bout de l'île, la course était ponctuée de stands pour remotiver les athlètes et pour l'arrivée, ils étaient accueillis par des cavaliers qui les accompagnaient pour le dernier tour de stade.
Je crois qu'il y avait une soixantaine de coureurs, venus de toute la Polynésie, beaucoup de militaires.

arrivée du marathon en musique
accueil des coureurs par des cavaliers
ligne d'arrivée
Nous avons ensuite fait le tour de l'île en voiture. Nous avons encore croisé des chèvres sauvages qui galopent dans les falaises.

Au nord de l'île, le village d'Hanaiapa forme une impasse. La route amène à la plage, nous nous sommes arrêtés marcher dans les rochers et nous avons découverts des pointes d'oursins crayons. Ici, ils en font des colliers, des bracelets ou des mobiles.

En prenant la route en sens inverse, nous avons croisé l'atelier d'un dessinateur qui fait des portraits de marquisiens sur du papier qu'il confectionne lui même selon les traditions locales : le tapa. C'est de l'écorce de mûrier à papier qui est d'abord trempée dans l'eau quelques jours, puis grattée et battue.

Nous avons repris la route vers l'est. Par malchance, à l'heure de manger, il s'est mis à pleuvoir des cordes, tous les moustiques et nonos des alentours en ont profité pour se remplir la panse ...
Du coup, nous ne nous sommes pas éternisés sur le site archéologique de Puamau où l'on peut admirer les plus grands tikis de Polynésie. Nous avons rebroussé chemin et nous avons trouvé une petite baie toute tranquille. Nous étions seuls sur la plage pour notre pique-nique quotidien, nous avons à nouveau trouvé des pointes d'oursins crayons, un vrai trésor de pirates !

16 mai : notre adieu aux Marquises



Cette fois-ci, le petit avion Air Tahiti nous éloigne définitivement des Marquises. Nous avons adoré notre séjour ici. Guillaume s'est même imaginé ouvrir un club de plongée sur place, la faune sous-marine est riche et variée.
La suite de notre voyage promet encore de très bons moments : une semaine aux Australes, à Raivavae avec la famille Mollaret puis une semaine à Fakarava où Eric nous rejoindra !