Finalement, Guillaume n'a pas pu obtenir ses congés. Nous sommes donc partis un peu plus tard et moins longtemps, donc moins loin. Nous n'avons pas quitté l'archipel de la société mais nous sommes partis sur la dernière île, celle la plus éloignée, mais qui est en vérité la première, la plus ancienne, celle qui est apparue avant toute les autres.
Il s'agit de Maupiti. C'est une île haute mais dont l'évolution vers l'aspect de lagon est la plus avancée. L'île centrale est déjà bien immergée, les motus encerclant le lagon sont déjà bien développés et le lagon est ainsi très étendu. La route de ceinture est longue de 8 petits kilomètres.
L'aéroport est assez typique des petites îles, un simple toit et 3 allées : la première dans le sens des départ, la seconde pour les arrivées et la troisième pour charger et décharger les bagages. Nous avons été accueillis avec les colliers de tiaré tahiti et nous avons rejoint notre pension en bateau car l'aéroport est construit sur un motu.
La pension nous a été recommandée par Matahï, le capitaine de Top Dive, dont la famille gère la structure. C'est une petite pension familiale avec un bungalow comprenant 3 chambres et un salon. Comme nous étions les seuls occupants les premiers jours, on était comme à la maison. Pour manger, ils ont construit un grand fare, avec juste un toit, sans plancher donc on est installé les pieds dans le sable à 10 mètres du lagon. Les 2 derniers jours, une famille est venue compléter le bungalow. Un couple de notre âge avec un petit garçon de 3 ans qui voyage pendant 1 an autour du globe. Ils en sont à la moitié de leur parcours, ils sont passés par les USA et l'Amérique Latine, ils arrivaient directement de l'île de Pâques et poursuivaient ensuite par la Nouvelle Zélande. Les enfants se sont très bien entendus, on s'est retrouvé la semaine d'après à Moorea et on s'est quitté en évoquant des retrouvailles en Europe. De bien belles rencontres ...
On craignait un peu la météo pendant notre séjour car une alerte avait été levée par Météo France concernant la tempête Niko sur la Polynésie. On a eu beaucoup d'intuition car pendant que les écoles de Moorea étaient fermées, on farnientait au soleil sur les grandes plages de sable blanc.
Le lendemain matin de notre arrivée, nous avons emprunté des vélos à la pension pour faire un petit tour de l'île. Nous nous sommes arrêtés au village où était dressé un petit marché. Des fruits, des pâtisseries, chacun essaie de gagner quelques francs avec ce qu'il a sous la main. Nous avons donc goûté un far breton et comme les enfants sont rois, ils ont reçu une coco glacée à boire à la paille. Ici, les gens sont très attentifs aux enfants, ils ont toujours un mot ou un cadeau, les familles avec enfants sont toujours prioritaires, mais l'éducation n'est pas laxiste pour autant.
Après de tels efforts, en fin d'après-midi, quand le soleil s'est adouci, on a embarqué sur 2 kayaks et un paddle pour traverser le lagon. A cet endroit là, on peut traverser à pied car il n'y a pas plus d'un mètre de profondeur. Les garçons étaient ravis de cette petite excursion. Dès que Guillaume s'arrêtait de ramer, Albin lui réclamait "encor' kayak papa".
L'île haute de Maupiti, vue du lagon |
Le lendemain, nous avons fini la boucle autour de l'île. Le dernier tronçon est assez raide en vélo et nous avions préféré faire demi tour la veille. Le gérant de la pension nous avait conseillé de descendre la pente à pied car certains touristes se sont retrouvés dans le décor et ont du être évassanés. Ici, ils utilisent beaucoup les vélos à rétro pédalage et les premiers freinages ne sont pas intuitifs. La montée était telle que nous avons tous poussé nos vélos pour arriver en haut. On a fait une petite halte pour observer le lagon et les hauteurs de l'île. Je pense n'avoir jamais descendu une pente aussi lentement. Avec Albin sur le siège bébé, debout sur mes pédales, j'ai surveillé la moindre prise de vitesse et nous sommes arrivés au niveau de la mer sans le moindre accroc.
Les motus, marquant la limite entre lagon et océan |
Au grand bonheur de Titouan, Maupiti est bien plus riche en bernards l’ermite que Moorea. En fin de journée, à l'heure de sortie des petites bêtes, nous nous sommes baladés sur la plage et nous avons pu profiter d'un magnifique coucher de soleil derrière les cocotiers du motu.
En fin de séjour, nous avons pu profiter d'un tour de Maupiti depuis le lagon, offert par la pension, avec nos amis globe trotters. Prévoyant, notre capitaine avait emporté des palmes de cocotiers tressées pour s'abriter en cas de grain. Puis nous nous sommes mis à l'eau en plein milieu du lagon pour observer une raie manta. L'eau était limpide, il n'y avait pas beaucoup de profondeur, les conditions étaient idéales pour la voir voler en pleine mer. Titouan était équipé le premier mais a un peu paniqué une fois dans l'eau. Même les bras de son père plongeur n'ont pas su le rassurer face à un tel volume d'eau.
Nous avons passé un séjour formidable à Maupiti, les gens sont simples et entiers. Ils ont refusé la construction de structures hôtelières pour préserver l'authenticité de leur île. Ils prennent soin de leurs terres, de leurs habitations, ils vivent de peu de choses, de pêche, d'agriculture. L'île est très belle et ses habitants y contribuent beaucoup.
Salut la famille.
RépondreSupprimerMaupiti pour moi c'est ma premiere ile en 2000 avec un pote de la VAD! j'ai encore un collier autour du coup, un pénou de la bas !
a l'epoque nous etions accueilli par une famille francaise de angouleme.
L'un des deux se nommait roger ou renée je sais plus trop...
bref, pour moi la plus belle !!!
Bonne fin de séjour profitez jusqu'au bout !!
Franckymomo dit Maurice.