jeudi 30 octobre 2014

Baleine et baleineau

Comme j'en ai déjà parlé il y a quelques temps, les baleines à bosse passent par Moorea de juillet à novembre. On peut voir des adultes venus se reproduire ou des femelles venues mettre bas et donc accompagnées de leur bébé.
Un club de plongée propose des excursions à la demi journée où on peut se mettre à l'eau pour pouvoir les observer.

Avant de partir à Huahiné, on avait donc réservé une après-midi avec Thomas et Laurent. Guillaume s'était proposé pour rester avec les enfants et je me faisais une joie de prendre une telle après-midi. Sauf que, sauf que, sauf que ... on a beau eu faire tout le tour de Moorea en naviguant tout doucement, pas la moindre baleine à l'horizon !
Je ne vous cache pas que j'étais plus que déçue, je craignais que la saison des baleines ne se soit cloturée plus tôt cette année et que je venais de laisser filer ma chance. Le club a été commerçant et nous a proposé de revenir pour une autre tentative mais j'avoue que je n'y croyais pas trop.

Sur ce, nous sommes partis à Huahiné et Fakarava et nous avons réservé à nouveau une excursion pour le lendemain de notre retour à Moorea. Et cette fois ci, on a été largement gâté !
On a vu une mère avec son petit de 1 mois et demi. On s'est mis à l'eau à 5 reprises, les conditions étaient super, pas trop de houle, soleil. Les baleines sont assez craintives donc il fallait rester à la surface (on avait plames, masque et tuba) et les observer d'en haut. Généralement, on les trouvait tous les 2 à une vingtaine de mètre de profondeur. Le bébé a besoin de respirer plus souvent, toutes les 5 à 10 minutes environ donc il remonte à la surface et on peut donc le voir de près. Et un baleineau qui remonte dans notre direction et qui passe à 3m, ça a beau être un bébé, on fait pas les fier ! Le baleineau était plutôt joueur et venait nous observer de temps en temps. Cela ne plaisait pas trop à sa mère qui remontait le chercher en quatrième vitesse et filait avec lui dans le grand bleu. Du coup, on remontait à bord et on les suivait en bateau jusqu'à ce que la mère sonde et aille se reposer en profondeur. Là, on s'équipait à nouveau et plouf ... tout en douceur, sans faire de bruit, on retournait à notre poste d'observation.
Ca a été une après-midi magique, les sensations sont vraiment uniques, ça n'a rien à voir avec une séance de plongée en bouteille. On se sent tout petit, au milieu de l'océan, entouré de bleu à perte de vue, au dessus d'une baleine d'abord immobile et qui devient impressionnante dès qu'elle se déplace. Les distances sont assez difficiles à mesurer car on n'a pas du tout de repères. ET quand on les voit qui se rapprochent, on n'est pris d'un moment d'hésitation où on se demande ce qu'il faut faire.

Par contre, je n'ai pas de photos à vous montrer car je n'ai fait que des vidéos et comme j'étais plus concentrée à observer qu'à filmer, le résultat est assez médiocre.

mercredi 29 octobre 2014

Fakarava

Après notre séjour à Huahiné, nous sommes partis pour Fakarava. Il a fallu faire une escale à Tahiti car il n'y a pas de vol direct entre Huahiné et Fakarava. Le voyage a donc pris une bonne partie de la journée.
A l'arrivée, nous avons trouvé un ciel sans nuage, une eau magnifique et un gîte très accueillant où nous logions dans des petits bungalows. Les douches et la cuisine étaient communes, avec tout ce qu'il faut et même plus pour être autonomes. Des vélos à rétropédalage (sans frein au guidon) étaient dispo et ils nous ont même posé des sièges bébés pour qu'on puisse faire des balades en famille. Le motu est complètement plat, il doit faire 500m de large et long d'une vingtaine de km. Il y a quelques plages de sable côté lagon. Je crois qu'il y a tout juste 1200 habitants sur l'atoll.
A Moorea, pour distinguer un côté de l'autre de la route, on parle de côté montagne ou côté mer. A Fakarava, c'est côté océan ou côté lagon. Côté océan, ce sont plutôt des plages de coraux ou l'on peut trouver quelques beaux coquillages.

A quelques mètres de notre bungalow
Côté océan au coucher du soleil
Côté océan au lever du soleil
Tentative de photo de famille
 Notre séjour a été rythmé par la plongée, tout le monde en a profité. Il y a 2 passes, la passe nord où nous nous trouvions et la passe sud à 1h30 de bateaux. Dans la passe nord, il y a tellement de poissons qu'on ne sait plus où regarder. On croise des requins, des raies manta, des napoléons absolument gigantesques, des poissons anges, en fait on les croise tous.
Je n'ai pas fait la passe sud car l'excursion durait toute la journée et ça n'aurait pas été gérable avec les enfants. Là bas, c'est un véritable repère de requins gris, on y traverse un mur entier.

Nous avons pu visiter une ferme perlière. La propriétaire nous a expliqué les différentes catégories de perles, comment on obtient les différentes teintes en fonction de la couleur de la nacre qu'on prélève sur l'huître et qu'on lui réinjecte. Il faut greffer un nucléus dans l'huître, c'est une petite boule qui sera ensuite recouverte de nacre. Ensuite, on retire la perle et on y insère un nucléus un peu plus gros.

Albin dans un va'a, la pirogue locale
C'est un sport très répandu ici, il y a de nombreuses courses
dont certaines sont internationales

Nacre-corail-coco Fish
Et c'est à Fakarava que Titouan a appris à nager. C'est encore un bien grand mot, mais une fois équipé de ses palmes, masque et tuba, il parvient à être suffisamment décontracté pour flotter et maîtrise bien les mouvements lui permettant de se déplacer. Le palmage peut encore être perfectionné, mais pour un début c'est plutôt pas mal. Que les mamies se rassurent, on ne le laisse pas partir au large seul avec son équipement pour qu'il aille chasser le repas du midi, on reste juste à côté !

Nous avons donc passé 5 jours idylliques à Fakarava. Guillaume m'en reparle tous les jours ou presque, il y retournerai bien car la plongée y est vraiment exceptionnelle.

vendredi 24 octobre 2014

Pique nique sur le motu Murimaora

Notre location à Huahiné comprenait un petit bateau en alu. Le pripriétaire nous avait montré sur un plan quels motus valaient le détour. A cause du temps, on a choisi le motu le plus proche, une plage tout au sud du motu Murimaora à l'est de Huahiné Iti. Titouan et son capitaine papa ont fait tout le trajet en bateau et nous ont récupéré à la marina juste en face. Inutile de dire à quel point Titouan se sentait fier !



On a trouvé un petit coin de plage bien tranquille mais très prisé par les moustiques. Du coup, on ne s'est pas trop éternisé, juste le temps de palmer un peu, de manger et de faire une course de bernards l'hermite.




Titouan a profité des conseils expert de son plongeur de père pour perfectionner l'utilsation du masque et du tuba. Pour l'instant, il reste dans les zones où il a "pied avec les mains", mais la respiration par le tuba ne semble pas lui poser trop de problème.





On nous avait averti que les enfants tombent malades de préférence pendant les vacances. Nous en avons fait l'expérience avec la varicelle et ses premiers boutons qui ont pointé la veille des vacances. Ca n'a pas eu l'air de trop gêner Titouan, il n'a pas eu de fièvre et les boutons ne le démangeaient pas trop. En même temps, il a eu droit à une douche antiseptique et de la pommade sur tous ses boutons 2 fois par jour. Par contre, la pédiatre nous avait déconseillé l'eau de mer. Certaines polynésiennes nous en ont vanté les vertus dans ce cas là. Etant donné la motivation de Titouan à apprendre à plonger, on ne pouvait pas l'en empêcher mais on s'est assuré de le rincer consciencieusement après chaque baignade.

Vue sur l'île haute
Vue sur le motu

mercredi 22 octobre 2014

Le tour de Huahiné

Deux fois par an, en septembre et en février, se tient à Tahiti le salon du tourisme. L'objectif est de promouvoir le tourisme local pour les résidents. Ainsi, Air Tahiti propose des billets à moitié prix pour toute réservation dans des pensions ou des hôtels des îles.
On voulait profiter de la venue de Thomas pour découvrir d'autres îles avec lui et on a ainsi pu lui obtenir les promotions du salon du tourisme. Tout tombait donc à merveille.
On a commencé notre escapade par Huahiné, qui se trouve également dans l'archipel des îles de la société. C'est une île plus sauvage, moins destiné au tourisme. D'ailleurs, il y avait un Sofitel qui a fermé, il ne reste que des pensions familiales. On a trouvé une villa en location avec voiture et bateau inclus.

Malgré une météo peu clémente pendant nos 4 jours sur place, on a eu un véritable coup de foudre pour Huahiné. Les gens sont vraiment chaleureux, il y a un "centre" avec un port de pêche, un grand faré tout ouvert qui doit servir pour les marchés, les rassemblements.
Guillaume avait eu une proposition pour un poste à Huahiné 3 mois après notre arrivée à Moorea, on n'a pas osé car on venait tout juste se s'installer, Titouan était inscrit à l'école et on commençait à découvrir Moorea, mais avec le recul la vie aurait été très douce ici aussi.


Bref, le lendemain de notre arrivée, à cause de la pluie, on s'est contenté d'un tour de l'île en voiture. On a commencé par le Nord.
On a vu les anguilles sacrées aux yeux bleus. Ce sont les mêmes que dans la marina de Papetoaï mais avec des yeux bleus, apprivoisées et dans une eau claire ... Les enfants jouent avec elles en sortant de l'école, nous ne sommes pas passés à la bonne heure pour y assister.

Nous sommes passés par l'ancien Sofitel où il ne reste rien hormis la plage, bien sûr.
Tout au nord, il n'y a pas de barrière de corail et on arrive directement sur l'océan. Comme vous pouvez le constatez, le temps était plutôt couvert mais il ne faisait pas froid pour autant, la saison des pluies approche à grand pas.







Nous sommes passé à la mauvaise heure pour accéder au musée historique et nous n'avons pas eu l'occasion d'y retourner par la suite.
Nous avons mangé dans un snack au "centre" donc, puis nous avons repris ma route vers le Sud.

Le grand faré tout ouvert du "centre"
Le snack roulotte

La vue sur Huahiné Iti (au sud) depuis un belvédère sur Huahiné Nui. Iti signifiant petit et nui grand.


En cherchant de la vanille, nous nous sommes arrêté dans un espèce de jardin tropical. Je ne saurais pas dire où c'était exactement ni comment ça s'appelait, il y avait juste un panneau vanille sur le bord de la route, mais la visite était fabuleuse. Il nous a montré tout un tas de fruits et fleurs qu'on connaissait de nom sans savoir à quoi cela ressemblait ou inversement. Evidemment, ça m'a donné envie de planter de tout dans mon jardin mais je ne suis pas sûre de voir arriver mes plantes à maturité, c'est dommage ... 

Le lagon peut aussi ressembler à ça après de bonnes pluies ...

vendredi 17 octobre 2014

La montagne magique

Pas très loin de chez nous, un particulier a construit une route en béton qui amène à un superbe point de vue sur Papetoaï et la baie d'Oponohu. On n'y était encore jamais allé car cette "montagne magique" n'est pas mentionnée dans les guides et il nous a fallu un peu de temps avant de découvrir son existence et son point de départ. Je ne crois pas qu'elle détienne quoi que ce soit de magique, j'imagine que sur un plan marketing, ça rend mieux ...

On a cru qu'on n'arriverait jamais à monter avec une notre petite citadine, un 4x4 sur ce coup là, ça aurait été plus sûr. En arrivant en haut, on a appris qu'il y avait une route plus douce pour la montée ...
Yes, we did it !
Une fois par mois, l'école pose un vendredi vert avec des réunions entre profs, donc nous étions au grand complet pour la ballade

Je vous laisse admirer le paysage.

La vue sur Papetoaï, avec sa marina déserte
et l'église octogonale au toit orange
Chez nous, c'est bien plus à gauche

La baie d'Oponohu et le Baul Bauguin (comme l'appelle Titouan)
La passe de Taotoï (à gauche)
où Guillaume amène ses clients observer les raies, requins
et autres petites bêtes aquatiques
La pointe de Tahiamanu et le Hilton,
avec ses bungalows sur pilotis

mercredi 15 octobre 2014

Le lagonarium

Cela faisait longtemps que l'on entendait de bons échos du lagonarium et que l'on voulait y passer une journée. Mais avec les emplois du temps décalés de Titouan et Guillaume, nous n'y étions pas encore allés.
Puisque nous avions des invités, Titouan a fait l'école buissonnière un mercredi, nous avons préparé nos sacs de plage, nous nous sommes arrêtés en chemin pour acheter du poisson frais et de bons fruits et le tour était joué.
Le principe du lagonarium est très simple. On nous emmène sur un motu dans le lagon. Le motu est ammenagé avec quelques petits farés individuels. Il y a un faré commun où on peut se préparer à manger et tout autour, le lagon. Deux fois par jour, ils nourrissent les poissons à proximité d'un jardin de corail. Les raies et les requins viennent aussi en profiter. Ils ont balisé tout le jardin de corail avec des cordes, ce qui permet d'en faire facilement le tour, il y a des centaines de poissons de toutes les formes et de toutes les couleurs. Titouan vous en dressera la liste à notre retour, c'est un expert de la faune sous-marine polynésienne.

le fare, tout simple


la cuisine commune, avec un barbecue
pour griller le poisson
Le bulbul à ventre rouge venu finir la casserole de riz

La journée est passée à toute vitesse. Evidemment les enfants étaient trop excités pour faire la sieste, même s'ils sont un peu petits pour profiter d'un tel endroit. C'était bien d'y être à plusieurs pour pouvoir se relayer auprès d'eux et pouvoir prendre son temps dans le jardin de corail.


lundi 13 octobre 2014

Les palmes

Thomas était attendu comme le messie par Titouan, car dans sa valise, il avait casé une paire de palmes !

Lui, qui joue tous les jours à plonger au fond du salon avec ses animaux en résine, ne rêvait que de ça pour pouvoir enfin plonger comme son papa ...

Et lorsque Thomas est venu le chercher à la sortie de l'école, Titouan, sautant de joie, lui a tout de suite demandé s'il avait emmené les palmes. Par chance ce jour là, le soleil était au rendez-vous et nous avons pu partir illico aux tipaniers pour essayer la paire de palmes.
Evidemment, Titouan a été assez déçu de constater que nager avec des palmes n'est pas inné et que cela demande un petit temps d'apprentissage. Il s'est fait peur quelques fois en n'arrivant pas à se remettre debout mais il était bien déterminé à apprivoiser ses nouveaux pieds.